L’angoissée de la vie a peur de tout. Doit
tout organiser. Rien ne doit lui échapper. Tout doit être carré au millimètre
près. Elle a aussi peur de s’asseoir à côté du chauffeur en voiture, mais se
force à le faire en essayant se disant qu’elle est en sécurité. Surtout avec un
chauffeur à qui elle fait confiance. Elle ne sait pas conduire. La peur d’écraser
un enfant jouant au ballon lui trotte sans cesse dans sa petite tête de malade.
L’angoissée de la vie ne semble pas être consciente
quand la crise se déclare. Durant ce moment elle fait tout tout pour se
rassurer. Elle envoie des millions de sms, appelle, insulte, pleure et fini par
faire ami-ami avec l’insomnie.
L’angoissée de la vie panique plus vite que le
lancement du jingle d’une émission mal faire d’une certaine radio privée
locale. PA-NI-QUE. Quand elle panique, elle se dit tout simplement « je
vais mourir », « c’est fini », « je vais vomir », «
je ne vais pas pouvoir dormir »…. Dans la panique, elle stresse son
entourage. Impossible de se calmer.
L’angoissée de la vie après la crise tentera
de se faire une raison. Essaiera de respirer à fond. Aura les mêmes émotions
que celles qu’on connaît lorsqu’on prend par à des examens importants.
Je suis une angoissée de la vie… depuis
toujours. Ce côté indélicat de ma personne s’était enfermé au fin fond de mon
esprit… Juste des petites angoisses comme tout être humain jusqu’au jour où il
se révolta de nouveau pour bloquer mes bronches…histoire que je respire qu’à
demi. Et personne, ou presque, n’y comprend rien…