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Chère UNISA,

je te remercie d’avoir donné à une jeune rêveuse comme moi la chance de pouvoir faire des études supérieures. J’ai bien évidemment dû attendre mes 23 ans pour pouvoir faire les études de mon choix. C’était un peu le prix à payer… mais je ne le regrette pas car entre 20 et (presque) 23 ans, j’ai pu faire connaissance avec le monde du travail et gagner de l’argent. J’ai ainsi pu découvrir l’univers impitoyable des grands en travaillant comme modératrice. C’était, ma foi, un boulot d’jeunes boutonneux mais ça me plaisait bien car ça payait bien…donc plus de sous à te consacrer.

Ces trois ans ont filé à un rythme plutôt normal. Je n’ai pas à me plaindre. J’ai aussi découvert grâce à ce boulot d’jeunes que j’aimais bien l’écriture. Je ne te raconte pas le nombre de fois que j’ai tenté de participer au Prix du Jeune Ecrivain. J’avais des idées de folie et des chutes de malades…aussi. Mais ma paresse légendaire m’a empêchée d’aller plus loin que l’ouverture d’un nouveau document sur Word. Je sais, c’est honteux.

Durant ces années, j’ai aussi découvert la photographie et j’ai eu envie de suivre un cours de photographie. Chose quasi-inexistante à Momo. Tentant le coup de poker, j’ai envoyé l’un des responsables de ma venue sur terre à l’IVTB. Grâce à l’audace de mon "responsable", je me suis retrouvée à suivre des cours de photographie. C’était bien, tu sais ? Le prof et les élèves étaient bien aussi. Ces cours m’ont aussi permise de faire la connaissance d’une Bull Terrier musclée jusqu’au cœur. Elle était très charmante…mais collante.

Bref. Les jours, les semaines, les mois et les années ont ainsi filé jusqu’à mes 23 ans. Le temps de démissionner et de me faire crier dessus, je me suis retrouvé face à face à une de tes conseillères ! Aussi fière qu’un phoque qui venait d’échapper à des baleines (il y avait plusieurs marches à "grimper" avant d'arriver à son bureau…), je me suis présentée en disant que je voulais que ce soit toi qui fasses mon éducation (supérieure)… Ne sachant pas trop le fonctionnement de ton système, je ne me la suis pas trop ramenée et j’ai écouté attentivement ta conseillère… A moitié endormie, elle m’a demandée : Qu’est-ce que tu veux faire comme métier ?! Ah ma bonne dame : gagnante du loto journaliste. Après une petite signature et mes économies transférées sur ton compte, je me suis retrouvée étudiante en même pas une journée.

Motivée, je me suis immédiatement mis à bosser mes cours mais…ma paresse légendaire devait faire son apparition ! Je me suis alors retrouvée face à un compte en banque qui se vidait petit à petit…Prenant les corned beefs par les ouvre-boîtes, je me suis mis à chercher du boulot et c’est comme ça que j’ai mis un petit pied dans un monde "passionnant". C’était bien tu sais ? Tout en acquérant de l’expérience, je suivais tes cours. C’était aussi fatiguant, tu sais ? Mais bon, c’était le prix à payer.

Maintenant que j’ai fini, je me dis que je peux être fière de moi…grâce à toi, j’ai fait des études supérieures pour espérer gagner encore plus d’argent et pour que personne puisse me dire : Mademoiselle vous n’avez pas de diplôme, nous ne pouvons pas vous payer plus même si vous bossez plus que les autres.

A 26 ans, je transporte mon gros bagage de plusieurs années d’expérience de travail et d’études…maintenant je rêve de repos et de farniente….Donc, merci pour cette aventure étonnante et rendez-vous dans trois/quatre ans quand j’aurai découvert qu’un Bachelor of Arts ne suffit plus…par contre c’était chouette d’étudier dans la même université que Nelson Mandela (en espérant que c'est vrai!).


Cordialement,
AJ (merci également de m’avoir rebaptisé)